باللغة الفرنسية
Saadiah Muffarh
Traduction de M’barek HOUSNI
1-Absence commune
On part.
Reconnaissants à la distance si longue et à son vide supplémentaire
Fredonnant, avant l’arrivée finale, des chansons sur la retraite humiliante
Dans les maisons sans portes ni fenêtres ni jardins et même n’ayant aucune adresse connue.
On part -donc- n’ayant qu’un regret
Distribué injustement entre nous
Et ceux qui sont restés.
2- Absence insistante
La même interrogation me surprend à chaque fois que je mets le pied sur l’éventuelle réponse
La même interrogation..
A chaque fois que je soudoie ma curiosité et séduit les points d’interrogation
avec le peu de certitude qui périt
La même interrogation.
Quand je m’absente, quand je reviens, et à chaque fois que tes chansons se répètent
derrière les fenêtres fermées à demi, et les feuilles entièrement abimées,
Et les récits des grands-mères sur les souvenirs de la patrie vaste comme le ciel.
La simple interrogation dont je connais sa réponse qui est la même.
3- Troisième absence
Que peut-il advenir si la patrie décide de s’absenter?
Qui pourrait s’opposer ni se mettre debout d’ entre les hauts cieux
Et comment paraîtra la mémoire si ele se débarrasse de ses fécules louables à travers une
chirurgie non nécessaire?
Seules les arbres ont la réponse juste.
Mais ils possèdent aussi les larmes.
Comme nous …heureusement.
4-Absence bruyante
Entre les cris encourageants et assourdissants des spectateurs
Et les gémissements du ballon rebondissant vers les filets affamés,
Il se délecte de la patrie la seule fois qui se répète
Et il se sème dans l’air alourdi par l’écoulement des sueurs et les buts ratés et le siftlet de l’arbitre.
II marque le but et plonge dans la nouvelle extase
Et il se perd dans le cris des perdants
Son seul moment.
Son moment qui ne se répétera plus
Devant l’inspection du mur de passage.
5- Absence ouverte
Les petites herbes plantées dans ses membres
Me font penser aux cils de I’âme soumise à son destin inéluctable
Et les petits qui lèvent leurs mains pour saluer la patrie chaque matin à l’école
Is grandissent sans mains
Et avec des cils épilés sans nul soin.
6- Absence séduisante
La pomme qui est tombée sur la tête de Newton
S’est un peu réjouit des plaisirs de l’étonnement enfoui
Et l’honneur de la gravitation
Mais elle a levé ses yeux en haut avec cette nostalgie que je connais
Et que les autres me disputent
Quand ils fouinent dans mes papiers d’identité parmi les dents des avenues nouvelles.
7- Absence semblable
Les grands objectifs essaient encore de dessiner leurs limites ultimes
Telle une patrie
Telle une identité
Telle un parc délaissé jusqu’à ce qu’il soit mûr
Tels les autres qui nous ressemblent
Tels les petits objectifs aussi!
8- Absence réelle
La mer a une cote
Et le ciel a une limite réelle
Mais ce désert
l commence par le sable là où on s’arrête éblouis
Et il finit par lui là où on attend
Mais le sable n’as pas de mémoire
Et le vent sème ce qui reste
Et rit.
9- Absence verte
Oh arbre orphelin
Observe bien les traits de mon visage
Suce le parfum du soleil
Et la sève de la terre
Et surveille I’espace de notre vieux boulevard
Toi vieux témoin.
10– Absence supplémentaire
Quand la petite grandira,
Cherchera dans les cartables de son enfance oubliée
Les adresses et les numéros de téléphone et les cartes et le couleurs des drapeaux et les avenues
en terre battu qui le mène à sa première école
Et ne trouveras que:
Des bouts de papiers pourris des journaux d’un temps ancien
Qui promettent des adresses et numéros de téléphone et couleurs de drapeaux et des avenues
Sous lesquelles coulent des rivières de miel, de vin et de lait et .et…
11- Dernière absence
Elle meurt lentement d’une mort cancéreuse
Et ne recommande pas où elle veut sa dernière demeure
…
Elle est si clémente pour ses enfants cette dame.
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Traduetion de M’barek HOUSNI